Devenir Éleveur de chat

L’éleveur de chats assure le suivi complet de la vie des femelles reproductrices et des portées. Il choisit les reproducteurs selon leur génétique, leur santé et leur conformité aux standards, organise les saillies, et accompagne les périodes de gestation. Lors de la mise bas, il veille au bon déroulement, intervient en cas de difficulté ou fait appel à un vétérinaire. Il assure le sevrage, l’alimentation adaptée, la socialisation, la stimulation et les soins des chatons jusqu’à leur cession.

Il entretient les locaux (cages, chatteries, pièces de vie), gère l’hygiène, la stérilisation, la prévention sanitaire, les vaccinations, les tests génétiques et les contrôles de santé. Il tient les registres, suit les pedigrees, réalise la déclaration à la DDPP ou services vétérinaires, et s’assure du respect des obligations légales (nombre de portées, certificat de capacité, etc.). Il reçoit les clients, présente les chatons, conseille sur soins, alimentation, comportement, et organise la vente ou la livraison des animaux. Il peut aussi participer à des expositions félines, faire la promotion de son élevage, ou diversifier ses activités (pension, services associés).

L’éleveur de chats doit posséder de solides connaissances en génétique, en reproduction animale et en physiologie féline. Il doit être capable de reconnaître les signes de gestation, d’identifier les pathologies courantes et d’appliquer les protocoles de soins et d’hygiène indispensables. La maîtrise des standards de race et la compréhension du comportement félin sont essentielles pour garantir des lignées équilibrées. 

Ce métier requiert également une grande rigueur dans le respect des normes sanitaires et un sens aigu de l’observation pour détecter les moindres anomalies. L’autonomie et l’esprit d’initiative sont indispensables, car l’éleveur gère à la fois les animaux, la logistique et la relation client. Il doit aussi faire preuve d’une grande patience, d’une disponibilité permanente, notamment lors des mises bas nocturnes, et d’une bonne résistance physique face aux tâches répétitives. L’amour des animaux, la pédagogie et le sens du contact humain sont enfin des qualités incontournables pour exercer ce métier exigeant avec professionnalisme et bienveillance.

Pour un éleveur félin salarié ou avec une activité modeste, le revenu de base tourne autour de 1 500 € brut par mois, équivalent au SMIC dans de nombreux cas. En pratique, les revenus sont extrêmement variables. Un éleveur indépendant développant une clientèle, élevant des races prisées, vendant régulièrement et optimisant ses coûts peut générer des revenus plus élevés – certains parlent de 1 500 à 2 500 €/mois, voire davantage pour des élevages réputés ou spécialisés. Mais ces gains doivent compenser les charges (soins vétérinaires, locaux, alimentation, tests génétiques, assurances…), ce qui rend la rentabilité délicate dans les petites structures.

Les débouchés ou évolutions possibles incluent : spécialisation dans des races rares, vente de reproducteurs, participation à des expositions, offre de services complémentaires (pension féline, conseil, cours de socialisation), collaboration avec des clubs félins ou structures de recherche, voire diversification vers d'autres animaux (élevage canin, NAC) ou passer à un poste de consultant ou formateur dans le domaine félin.