Pour fêter ses 10 ans, l’Institut de l’Engagement a fait les choses en grands et a donné rendez-vous à ses partenaires et ses lauréats au Musée d’Orsay le 8 décembre dernier. Retour sur une journée riche en émotions.
Après un discours d’introduction, Martin Hirsch a laissé la parole à Jean François Delfraissy président du Comité consultatif national d’éthique. L’occasion de faire un point sur l’engagement solidaire et de répondre aux questions des lauréats.
Après une pause déjeuner et une visite libre du musée, lauréats et partenaires ont été conviés à découvrir les résultats d’une étude mené par l’Institut d’étude d’opinion BVA.
Il en est ressorti qu’aujourd’hui les jeunes s’engagent souvent sans s’en rendre compte. Effectivement, lorsqu’on leur demande s’ils sont engagés, 45% répondent par la négative. Or, après enquête, 67% d’entre eux le sont mais sans le savoir. Aujourd’hui les jeunes générations pensent que l’engagement passe nécessairement par des actions dans une structure. Finalement, une grande majorité est engagée à travers des actions individuelles (boycott d’une marque, signature de pétition, partage de son avis etc …).
L’étude permet aussi de distinguer le top des valeurs chez les jeunes :
1- L’égalité homme/femme
2- Le bien-être animal
3- Le dérèglement climatique
4- Les discriminations physiques
5- Les inégalités et la pauvreté
Pour aller au-delà et mesurer l’importance de l’engagement chez les jeunes, l’étude révèle que 1 jeune sur 5 à déjà refusé un emploi (démission ou refus d’embauche) suite à une divergence de valeurs et 46% d’entre eux ont déjà mis fin à une relation (amoureuse ou amicale) pour les mêmes raisons.
La sociologue Anne Muxel, ajoutera que l’engagement est donc très présent chez les jeunes d’aujourd’hui, et ce, malgré les freins que les engagés peuvent rencontrer : critiques des autres, frustration de ne pas voir les choses changer assez rapidement, etc …
En fin de journée, Pierre Rosanvallon, historien et sociologue a pu s’exprimer sur les épreuves de la vie. Selon lui, « l’engagement c’est devenir l’agent de la confiance, la légitimité et l’autorité. Militer c’est renforcer ces trois piliers ». Il insistera sur le fait que tout au long de notre vie chacun rencontrera des obstacles et devra affronter des épreuves. Il y en a trois, plus difficiles à surmonter que les autres :
- Les situations de mépris.
- Les situations de discrimination.
- Les moments d’incertitudes : la peur de l’avenir
A la suite de cette prise de parole, le sociologue a répondu à toutes les questions des Lauréats sur le sujet.